Découvrez comment le phénomène de « shrinkflation » affecte également les produits à bas prix dans la grande distribution. Ce terme, qui désigne la réduction de la taille ou du poids d’un produit sans diminution de son prix, est de plus en plus courant dans nos supermarchés.
Bien que ce soit une pratique généralement associée aux produits haut de gamme, elle touche aussi les articles bon marché. Dans cet article, nous allons explorer l’impact et les conséquences de cette tendance sur notre pouvoir d’achat et sur le secteur de la grande distribution. Restez avec nous pour comprendre comment le « shrinkflation » modifie subtilement notre consommation quotidienne.
L’augmentation des produits de marques distributeurs dans les paniers des Français
Les Marques De Distributeurs (MDD), comme Marque Repère chez Leclerc ou Produits U chez Système U, gagnent du terrain dans les caddies des consommateurs français. Selon une étude récente du magazine « 60 millions de Consommateurs », ces produits ont vu leurs ventes augmenter de 1 % entre janvier et août 2023, tandis que celles des grandes marques nationales ont diminué de 4 %.
Les MDD premier prix sont particulièrement prisées avec une hausse impressionnante de 19,7 % sur la même période. Cependant, cette popularité croissante ne se fait pas sans quelques ajustements sur les prix, les quantités et les ingrédients.
Les stratégies pour maintenir des prix bas malgré l’inflation
Face à la hausse générale des coûts, les fabricants ont recours à diverses astuces pour garder leurs tarifs attractifs. Par exemple, Carrefour a réduit le nombre de sucrines dans ses sachets de salade sans augmenter le prix.
De même, Panzani a substitué les tomates fraîches par de la purée de tomates dans sa sauce. Ces modifications peuvent également concerner les quantités proposées, comme une bouteille de jus d’entrée de gamme passant d’un litre à 0,9 L. Enfin, la limitation du choix offert aux consommateurs est une autre technique utilisée pour réduire les coûts et vendre moins cher.
Les problèmes potentiels liés à ces pratiques
Ces stratégies peuvent engendrer des problèmes de transparence et de qualité. Par exemple, les pénuries d’approvisionnement peuvent entraîner une dérogation d’étiquetage pour des modifications de composition, rendant certaines listes d’ingrédients incorrectes.
De plus, la diversité des produits est souvent limitée dans le but de réduire les coûts. Ainsi, il n’est pas rare que certains types de yaourts ne soient disponibles qu’en un seul parfum dans les gammes premier prix. Ces pratiques soulèvent des questions sur l’équité et la clarté de l’information donnée aux consommateurs.